TPE sur la femme politique
La femme politique au XXIème siècle
Depuis de nombreuses années, le monde politique est un domaine majoritairement masculin. En France, il a fallu attendre 1936 pour voir pour la première fois une femme entrer au gouvernement. Plusieurs combats ont été remportés, comme par exemple en 2000 avec la loi sur la parité en politique. Les femmes prennent de plus en plus d'importance dans ce secteur qui reste malgré tout assez fermé. On constate actuellement que seul 26,5% des députés sont des femmes. Mais, pour la première fois, le gouvernement actuel est paritaire, ce qui met davantage en valeur la place des femmes politiques. Leurs capacités commencent enfin à être reconnues.
Il est donc légitime de se demander quelle est la place de la femme en politique au XXIème siècle : a-t-elle un discours spécifique ou est-elle un "homme" politique comme les autres ? Nous prendrons comme exemple la campagne électorale pour les législatives de 2012 de Béatrice Santais, Députée-Maire de Montmélian.
Marianne, symbole de la République Française depuis le début du XIXème siècle
Image tirée du site www.mairie-egletons.fr
Quelques dates clés
En France, l'histoire de la femme politique a commencé en 1791 avec Théroigne de Mericourt et Marie-Olympe de Gouges, deux femmes qui menèrent la Révolution, et tentèrent de faire reconnaître la place de la femme. Marie Olympe de Gouges a notamment écrit la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
En 1804, le code civil donne aux femmes des droits civils, mais leur refuse encore les droits politiques.
Le 3 mai 1908, les suffragettes envahissent un bureau de vote et s'emparent des urnes. C'est un acte symbolique pour inciter le gouvernement à donner le droit de vote aux femmes.
Finalement, le 21 avril 1944, la France accorde le droit de vote aux femmes.
Il faut quand même attendre le 27 octobre 1946, pour que les femmes aient les mêmes droits que les hommes : "Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques." (article 3 du préambule de la Constitution).
Malgré tout, ce n'est qu'en mai 1991 que la France voit pour la première fois, une femme à la tête du gouvernement : Édith Cresson.
Le 8 juillet 1999, une révision constitutionnelle ajoute à l’article 3 de la Constitution de 1958 la disposition suivante "la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives" (article 4).
Dans le monde, certaines dates aussi sont importantes :
En 1893, la Nouvelle Zélande est le premier pays à accorder le droit de vote aux femmes.
Ce n'est qu'en 1945 quel'ONU proclame par sa charte l’égalité des droits des hommes et des femmes.
En 2011, 45 pays sur 135 ont une femme à un poste de commande politique. Par exemple, Angela Merkel occupe le poste de chancelière de l'Allemagne ; Dilma Roussef est présidente du Brésil et Julia Gillard est la première ministre australienne.
Image tirée du site www.lefigaro.fr
La parité entre hommes et femmes politiques
Image tirée du site www.jeune-garde87.org
La parité, l'égalité entre les hommes et les femmes.
La parité entre les hommes et les femmes en politique n’a cessé de progresser depuis quelques années déjà. Cependant, de nombreux efforts restent à accomplir en vue d’une parité plus complète.
Les femmes ont eu beaucoup de mal à obtenir des responsabilités politiques. C'est pourquoi certaines d'entre elles se sont mises à soutenir la parité hommes-femmes dans les assemblées élues, surtout à partir du début des années 1990. Les associations féminines et féministes étaient soutenues par l’opinion publique. Elles ont fait admettre qu’il n’était pas acceptable que les assemblées élues soient toujours composées de plus de 90 % d’hommes, plus d’un demi-siècle après l’obtention par les femmes des droits de vote et d’éligibilité. Ces nouvelles mesures ont été adoptées avec beaucoup de difficultés.
Le 6 juin 2000, une loi a été promulguée en France qui établit, pour la plupart des élections, la parité hommes/femmes. On a l'obligation de faire figurer autant de femmes que d’hommes sur les scrutins de liste (municipales dans les communes de plus de 3 500 habitants, régionales, européennes, sénatoriales dans les départements élisant au moins trois sénateurs). Si cette règle n'est pas respectée, les partis doivent payer des pénalités financières.
On ne peut plus faire grand chose sur le plan législatif car les droits des hommes et des femmes sont les mêmes en politique. Maintenant, il faut simplement attendre que certains comportements et certaines visions de la société évoluent. Il faut faire comprendre, accepter et appliquer la parité.
Image tirée du site http://obernai.dna.fr
La parité non respectée, en quelques chiffres
Malgré les réformes et les progrès en France, les femmes politiques sont toujours minoritaires.
La loi sur la parité a permis de faire élire beaucoup plus de femmes dans les conseils municipaux (35 % des conseillers municipaux élus au scrutin de 2008) et régionaux (48 % de femmes en 2010). Mais les femmes n’accèdent toujours pas beaucoup à des fonctions de responsabilité locale (seulement 14,2 % des maires au 31 décembre 2010).
Dans les conseils généraux, 13,1% des élus seulement sont des femmes en 2008.
Au niveau national, en 2004, il n'y avait que 18,5% de femmes à l'Assemblée Nationale et 16,9% au Sénat en 2004.