TPE sur la femme politique
Un discours spécifique
La femme a une autre sensibilité, elle a une approche plus sociale de la politique. Comme l'a rappelé Madame Santais : « les femmes ont du se battre pour se faire respecter et s'imposer. » et de ce fait « selon que l’on soit un homme ou une femme, on appréhende certainement la vie différemment. » Ainsi, la femme a pu apporter sa propre vision de la politique, créant des lois auxquelles les hommes n'auraient peut-être jamais pensées.
Le 15 janvier 1975, la loi Veil sur l'avortement est adoptée. Il est peu probable que cette loi eut été crée par des hommes si Mme Veil ne l'avait pas suggérée. Mme Roudy fit en 1983 une loi interdisant toute discrimination professionnelle en fonction du sexe. Il faudra attendre 1999 pour qu'une loi semblable soit proposée par un homme.
On peut dire que Béatrice Santais a une certaine sensibilité, propre à une femme. En effet, elle semble très concernée par les sujets de la jeunesse, de la santé, de la solidarité, de la culture... Dans son dépliant de campagne, elle place le thème des services publiques et de la jeunesse en deuxième position. Elle traite le sujet du logement en quatrième position puis de l'environnement et des associations en cinquième et sixième positions. Son programme est donc très axé sur des problématiques sociales. Elle écrit que « Les services publics […] ont trop souffert ». Le verbe « souffrir », renforcé par l'adverbe d'intensité « trop », prouve bien sa grande préoccupation et sensibilité envers le sujet qu'elle évoque.
De même, dans son interview, elle parle à nouveau de ce qu'apporte la femme à la politique: "Les femmes apportent leur sensibilité et leur vision dans ce gouvernement".
C'est une femme rassurante qui a pour but d'améliorer les choses. Ainsi, elle utilise à plusieurs reprises l'adjectif mélioratif « meilleur » comme lorsqu'elle écrit « un meilleur accès au marché du travail » et « construire un avenir meilleur ». On note le fait qu'elle se préoccupe du futur puisqu'elle parle bien « d'avenir ». Le nom « soutien » apparaît également dans son dépliant de campagne ; il insiste sur le côté rassurant que peut avoir une femme, comme une mère protectrice.
Béatrice Santais et Bertrand Delanoë, maire de Paris
Béatrice Santais semble avoir une véritable ténacité dans son travail. Dans son interview, elle explique elle-même que « les femmes sont souvent plus dans le concret que les hommes. » et qu'elles sont « très tenaces, ont un esprit pratique". Elle relate aussi la difficulté des femmes à concilier leur vie privée et leur fonction politique : "On dit souvent des femmes qu'elles ont une double journée : une journée au travail et une journée à la maison". Le fait qu'elles parviennent à mener de front leurs deux activités montre à nouveau leur ténacité.
Dans son dépliant de campagne, elle utilise des verbes forts pour exprimer sa conviction et son engagement comme « Je soutiendrai », « Je travaillerai » et « Je voterai ». Elle utilise aussi le verbe battre : « Je me battrai ». Il a une connotation de véritable combat. Le verbe devoir revient très fréquemment dans son dépliant de campagne : « Nous devons » (au présent), « nous devrons renforcer » (au futur), « doit être »... Elle utilise aussi beaucoup le verbe « falloir » : « Il nous faudra », « Il faut que »... Elle est réellement impliquée et concernée par ce qu'elle fait puisqu'elle écrit : « Nous ne pouvons admettre ». La négation renforce cette impression d'insatisfaction et d'envie de changer les choses. Elle écrit qu'elle veut « redonner la force » aux personnes en difficulté. Elle semble avoir une réelle envie de travailler car elle parle de « véritable ambition » et de « donner les moyens ».
Béatrice Santais semble être quelqu'un de sérieux. Dans son dépliant de campagne, elle évoque les « préoccupations » qui concernent la troisième circonscription de la Savoie. Elle utilise des expressions fortes comme « devra devenir enfin une vraie priorité » lorsqu'elle évoque l’intégration des personnes handicapées à l’école et « tant de choses se jouent ! ». Elle utilise le mot « justice » également.
« En politique, si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme. »
De Margaret Thatcher
« Si une femme politique est jolie, on sous-entend qu’elle couche. Si elle est quelconque, on dit que c’est un "tas". »
D’Elisabeth Guigou